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1954 né à Daegu, Corée du sud |
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expositions |
travail
… . Au premier regard sur les tableaux de Kwak,
chacun va faire comme toujours : reconnaitre, identifier, nommer, ce qui
veut dire : éviter de regarder.
Pourtant, il fait tout ce qu’il peut pour que nous ne résumions
pas un tableau à son titre. D’abord, sur ses toiles, il n’y
a rien ou presque rien.
Ensuite, là où nous distinguons une femme et un enfant, des chevaux,
une foule divisée, il met ses titres à lui, qui sont bien loin
de confirmer ce qu’on avait cru.
Car, vraiment, il n’y a rien à voir dans sa peinture. On identifie
un peu de poussière, quelques grains, quelques fils transparents tombés
d’une chevelure peut-être, mais ça n’est même
pas certain. Les figures ont l’immatériel des rêves. On
est ici dans un territoire extrême, à une frontière. Dangereuse,
peut-être ? Pouvait-il faire plus pour nous éviter la tentation
d’expliquer ? Il propose quelque chose qu’on n’est pas
sûr d’avoir vu passer. Le souvenir d’un doute ? Le moins
de réalité possible ? Pourtant, c’est vivant. Certes, ça
ne semble pas fonctionner selon les lois de l’anatomie humaine ou animale,
mais ça fourmille de vie. Ce n’est pas la vie de la femme et de
l’enfant, mais celle du tableau, comme chez tous les peintres. Cependant,
chez Kwak, l’art ne fait penser à la vie qu’à la
limite. Il est presque passé totalement du côté de l’absence.
Comment fait-il ? Et cette absence, y sommes-nous un peu présents
encore ? Comme un souvenir ? …
Pierre DESCARGUES, 2005.